C’est seulement quand le cœur est devenu silencieux et c’est purifié qu’il peut se consacrer à la vraie tâche à laquelle l’homme est appelé...

« C’est seulement quand le cœur est devenu silencieux et c’est purifié qu’il peut se consacrer à la vraie tâche à laquelle l’homme est appelé : la victoire sur la mort et l’entrée dans un nouvel état de vie.

Mais comment faire pour que le cœur devienne silencieux, comment réaliser cette purification du cœur ?

En le soustrayant totalement du processus de la vie dialectique ordinaire et en le vouant au lumineux processus de l’âme nouvelle, au rayonnement émanant du centre du microcosme.

Si nous nous y mettons, nous découvrons qu’un comportement tout nouveau peut-être vécu, que notre vie suit alors un autre courant. Le moi de la nature est toujours là, mais il a très consciemment décidé de ne plus engager le cœur dans le jeu habituel des luttes dialectiques et de rendre droits les chemins pour son Dieu. Il peut paraître étrange de dire que le moi ne va plus engager le cœur dans le processus de la vie dialectique, car il continue à remplir ses fonctions biologiques ordinaires. Pourtant il se soustrait à tout ce qui est de ce monde, à l’agitation et la lutte dialectiques. Le cœur, alors, entre dans une paix profonde, la paix de Bethléem. Il ne désire plus rien de dialectique et n’est plus entraîné dans des luttes contre les hommes, les choses et les circonstances. Mais il n’est pas pour autant indifférent. Car vous le savez, par rapport au monde dialectique, il y a trois façons possibles d’orienter son cœur ; vous pouvez attirer ou repousser les choses, mais aussi y être indifférent. Et cette indifférence est sans doute ce qu’il y a de pire. Lorsqu’en tant qu’élèves nous décidons de soustraire notre cœur des choses dialectiques, nous n’envisageons pas de tomber dans l’indifférence. Mais, le cœur ne souhaite plus combattre sur le théâtre de la vie dialectique.

Toutes les fonctions qui doivent être assurées pour vivre et accomplir les devoirs sociaux, sont remplies exclusivement à l’aide des organes de l’intelligence, donc sans y mêler le cœur. Si vous y parvenez, vous découvrez que vous exercez vos activités sociales beaucoup mieux  qu’auparavant.

Nous découvrons ensuite que si le cœur n’est plus au service du moi, l’instinct de conservation naturel est complètement jugulé. Si vous soustrayez le cœur à l’agitation dialectique et l’orientez entièrement sur le rayonnement du noyau microcosmique, vous perdez toute trace d’instinct de conservation. Et en adoptant ce comportement, vous sentez qu’une grande paix envahit l’éther nerveux. Vous êtes dans la vie, vous faites vos devoirs, mais vous ne vous attachez plus à rien de tout cela.

Cependant, ne croyons pas que de ce fait le cœur devienne inerte. Lorsque nous ne l’engageons plus dans les choses dialectiques, il se tourne vers sa tâche voulue par Dieu. Quand il s’abandonne tout entier au rayonnement du noyau microcosmique, la Rose s’ouvre et se laisse attacher sans aucune résistance à la croix de la nature. Une fois cette croix dressée, elle opère la purification et la transformation de la personnalité complète. En bref, la vie entière et le comportement changent. Ceci prouve que vous est devenu un Rose-Croix.

C’est pourquoi il faut d’abord que votre cœur devienne silencieux et se tourne vers sa vraie vocation : recevoir et assimiler le rayonnement du noyau du microcosme. Ainsi, la Rose s’ouvre à la Gnose Universelle, et la Parole devient vivante en vous. Une grande joie, qui ne disparaîtra jamais, vous envahit. Un immense bonheur remplit le cœur et l’on se sent intensément lié à tout et à tous.

Ainsi vous entrez en possession du premier grand pouvoir d’immortalité, qui est libérateur. Le Noûs, qui est de Dieu, vous anime et ne rencontre plus aucune résistance dans le cœur, lieu d’animation. Il lui est dès lors possible de purifier celui-ci totalement. Il s’adapte entièrement à la personnalité dans une grande harmonie, vibre à travers tout le système, donne la santé et repousse la maladie. »

Extrait de la Gnose Originelle Egyptienne 4 de J.V.Rijckenborgh

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